Au début de la Renaissance les parures réalisées deviennent plus raffinées et les tissus plus légers.
Les brodeuses enlèvent les fils dans un sens ou dans l'autre, puis dans les deux. Elles brodent les fils restants, le plus souvent au point de feston.
Cette dentelle faite à l'aiguille va progressivement se faire à part du vêtement, avant d'être fixée sur le tissu ; puis elle se fera sur un support en vélin sur lequel la brodeuse tendra des fils avant de les broder.
Il n'y a rien d'étonnant au fait que les techniques de la dentelle à l'aiguille et de celle aux fuseaux se soient développées en même temps en Italie et en Flandre puis des Pays Bas espagnols vers la Catalogne dont les marchands se rencontraient sur les foires. Rappelons que que Charles Quint (1500-1556) régna sur le Saint Empire Romain Germanique englobant l'Espagne, la Flandre, les Pays Bas jusqu'au nord des polders, la Franche Comté ...) Très vite, il comprit l'intérêt de l'industrie de la dentelle au point d'en ordonner l'apprentissage aux fillettes dès l'âge de 5 ans. La demande était telle qu'elles pouvaient commencer à gagner leur vie à 10 ans !
Au début, les dentelles étaient simples et modestes, issues de passements droits ou dentelés (petites bandes tissées qui pouvaient être brochées ou brodées). Cette appellation sera la seule utilisée, que la dentelle soit à l'aiguille ou aux fuseaux, jusqu'au milieu du XVIIe siècle, les dentellières restant dans la corporation des passementiers.
La dentelle était enseignée dans les campagnes aux enfants, garçons et filles, dès leur plus jeune âge, à la maison ou dans celle de la “béate”, - femme laïque célibataire qui donnait aux enfants des rudiments d’instruction, de catéchisme, et assurait l’apprentissage de la dentelle du Puy.
La plupart des auteurs estiment que le Velay, avec Craponne sur Arzon, est un des plus anciens centres dentelliers de France.
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